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biologie

techniques de laboratoires pour laboratoire de brousse

recommandations générales pour un laboratoire de biologie

Cet article est emprunté à la structure d'un laboratoire d'anatomopathologie mais les recommandations sont les mêmes en biologie

Structure d'un service de biologie

La structure d'un tel laboratoire doit être adaptée aux études macroscopiques  et aux examens cytologiques et histologiques, aux examens hématologiques, biochimiques, immunologiques, parasitologiques, bactériologiques, mycologiques

A. Organisation générale 

A.1. Le personnel

Le personnel est constitué par l’ensemble des personnes exerçant réellement une fonction au sein du laboratoire.

Le chef de service responsable de la structure doit :

S'assurer que chaque personne a une qualification conforme aux tâches qui lui sont demandées et se tient au courant de l'évolution de la biologie.

Assurer la formation continue de ses techniciens.

Mettre à la disposition de chacun les procédures, modes opératoires et recommandations de bonnes pratiques.

S'assurer que les conditions d'hygiène et de sécurité sont respectées et qu'il n'y a pas mise en péril de la santé des personnes ni pollution de l'environnement. L'incendie est un péril permanent.

S'assurer que l'interdiction de fumer, boire et manger dans les locaux techniques est respectée.

Tous sont soumis au secret médical. 

A.2. Les locaux

Le chef de service responsable doit disposer pour son exercice professionnel d'une installation convenable et de locaux adéquats.

Ceux-ci doivent être conformes aux réglementations en vigueur et être conçus pour permettre le stockage de produits toxiques et/ou inflammables (appareils extincteurs avec couverture enveloppante, douches accessibles sur simple presse-bouton, rince œil, trousse de première urgence ...).

Les locaux et moyens techniques utilisés doivent être en rapport avec le volume et la nature des actes pratiqués.

Des hottes aspirantes doivent être placées dans les zones où ont lieu les dissections des pièces opératoires et les manipulations des divers liquides utilisés, afin d'éviter l'inhalation de vapeurs nocives (fixateurs, toluène, xylène...).

A.3. Les moyens techniques

A.3.a. Matériels et réactifs

La structure de biologie doit disposer de moyens techniques, en particulier d'appareils nécessaires aux diagnostics pratiqués.

Une liste de ces appareils et instruments doit être dressée et mise en inventaire.

Les appareils doivent être périodiquement et efficacement inspectés, nettoyés, entretenus et vérifiés selon des procédures et des modes opératoires propres à chaque appareil. Les dates de ces vérifications et entretiens, ainsi que celles des visites du personnel de maintenance de chaque type d'appareil, doivent être colligées sur un registre.

Les notices d'utilisation de chaque appareil doivent être mises en évidence à la disposition du personnel et respectées.

Les consommables utiles au fonctionnement de chaque appareil doivent être conformes.

Les réactifs préparés ou reconstitués doivent porter la date de leur préparation ou de leur reconstitution. Les réactifs commercialisés doivent, de plus, porter la date d'arrivée au laboratoire. Les conditions de stockage doivent être respectées.

Les réactifs présentant un caractère potentiellement toxique et/ou contaminant ou inflammable doivent être stockés dans des conditions particulières. Le personnel doit connaître ces particularités ainsi que les mesures à prendre en cas d'accident. Une fiche de toxicité doit être disponible à tout moment (les fiches sont disponibles sur internet).

Les manipulations des pièces biologiques et des produits chimiques doivent se faire avec des gants et sous hotte ( si possible)

A.3.b. Documentation
Le personnel doit pouvoir accéder à tout moment à la documentation utile à la pratique de son art.


A.4. L'élimination des déchets

L'élimination des déchets doit être conforme à la législation en vigueur et conduite de façon à ne pas compromettre la santé du personnel du laboratoire ni celui du service de la collecte des déchets et à ne pas polluer l’environnement. Les déchets sont séparés en :.

³ Déchets à risques, eux mêmes composés de 3 groupes, déchets potentiellement infectieux, déchets anatomiques et déchets piquants ou coupants; produits toxiques ou chimiques et produits radioactifs. Pour chaque groupe, une filière d'élimination doit être mise en place avec modalités de stockage, de transport et de traitement spécifiques. Un contrat entre la structure de biologie et une société prestataire de service est souhaitable ( quand elle existe)

³ Les déchets assimilables aux ordures ménagères sont stockés et éliminés par le circuit des ordures ménagères après accord avec les collectivités locales

³ Les documents confidentiels à éliminer doivent faire l'objet d'une procédure garantissant l'anonymat

B. Fonctionnement
B.1. Transmission

Pour chaque prélèvement, une procédure stricte est à respecter :

 

³ Les modalités de transmission : le type de fixateur, son volume et la durée de fixation selon le type de prélèvement.

³ Le mode d'acheminement

  • Ø  Tout prélèvement adressé dans une structure dd biologie doit être correctement identifié : nom ( en majuscule) et prénom ( en minuscule ) date de naissance date du jour et heure du prélèvement et accompagné éventuellement d'une fiche de renseignements ( ex : traitement antibiotique prescrit pour la bactériologie, traitement anticoagulant ...)

  • Ø  L'acheminement doit se faire dans les plus brefs délais, soit frais, soit congelé, soit mis dans un liquide de culture, 

  • Ø  S'il doit y avoir examen extemporané, le prélèvement doit être adressé, rapidement, «frais».

  •  

B.2. Identification des prélèvements
Tout prélèvement doit être correctement identifié avec

  • Ø  Nom, prénom, sexe et date de naissance du patient

  • Ø  Nom du médecin prescripteur (éventuellement son adresse) et son service

  • Ø  Adresse ou le service de consultation ou hospitalisation

  • Ø  Le type de prélèvement et son siège (en précisant le côté)

  • Ø  La date du prélèvement

  • Ø  Les prélèvements urgents doivent être identifiés.

  • Ø  Si un prélèvement est mal identifié, un contact direct entre le pathologiste

    et le médecin préleveur doit être établi.

 

B.4. Réception des prélèvements

³ Elle se fait sous la responsabilité du biologiste mais peut être déléguée à un personnel non médical du laboratoire. Elle doit respecter une procédure écrite afin de déceler toute anomalie d'identification, d'acheminement ou de transmission.

Chaque prélèvement reçoit un numéro d'enregistrement unique. Pour des prélèvements multiples sur un même patient,une identification secondaire alphabétique ou numérique sera attribuée. Ce numéro d'enregistrement doit être porté à la fois sur le formulaire de demande et sur le flacon (jamais sur le bouchon). S’il s’agit de lame pour examen cytologique l’identification est faite sur la lame par gravage.

³ La date de la réception (parfois l'heure) doit figurer sur le formulaire de demande d'examen.

³ Tous les examens sont consignés dans un «cahier journalier» qui doit être indéfiniment conservé et sur lequel figurent

Le numéro du prélèvement
Nom, prénom, sexe et date de naissance du patient Le nom du médecin prescripteur
La nature du prélèvement et le siège du tissu

C. Archivage

Légalement, tout laboratoire de biologie doit obligatoirement archiver les comptes- rendus.

En plus du cahier de paillasse, Tous les résultats sont inscrits sur un registre par date

Ces archives doivent être conservées (selon la législation Française)

Hygiène et sécurité

Le personnel du laboratoire d'Anatomie Pathologique doit être protégé vis-à-vis de trois types de risque

  • Biologiques, c'est-à-dire le risque infectieux, viral et bactérien

  • Toxiques et chimiques, nombreux mais dominés par le formol

  • Physiques, essentiellement le feu

    En retour il doit protéger son environnement. L'élimination des déchets à risque répond à des procédures différentes selon la nature du risque qu'ils font courir «infectieux, chimiques et/ou toxiques, piqûres et coupures». A ceci s'ajoute le problème particulier des déchets anatomiques.

A. Risques biologiques

Il faut abolir tout contact direct entre la peau (ou la conjonctive de l'œil) et les prélèvements, en se protégeant par des blouses de travail, des gants, des lunettes pour la macroscopie, des sacs de transport des prélèvements, des flacons à bouchons vissés, etc.

Le risque biologique est

  • Maximum avec les prélèvements non fixés «liquides, matériels

    de ponction pour examen cytologique »,

  • Moindre, mais pas nul, pour les prélèvements en cours de

    fixation.

  • Il persiste malgré la formalisation, pour certains prélèvements

    comme ceux provenant d'encéphalopathie à prion.

  • A noter que le matériel congelé doit être considéré, du point de

    vue biologique, comme un matériel non fixé. 

  • A.1. Attention

    ³ Un prélèvement même fixé ne doit jamais être manipulé à mains nues.

    ³ Tout prélèvement doit être supposé dangereux, les gants salis doivent être jetés après utilisation, sous peine de contaminer les surfaces manipulées ultérieurement avec ces gants.

    Il est impératif de procéder au nettoyage des surfaces supposées contaminées (paillasses, dispositifs de centrifugation, pipettes, matériels de dissection etc.) avec un détergent, et les décontaminer avec un liquide approprié. Certains produits actuels agissent sur ces trois points, mais le moins coûteux et le plus efficace reste l'eau de Javel.

    Mais : l'eau de Javel n'est efficace que fraîchement diluée. Un berlingot d'eau de Javel concentrée (non périmée), diluée dans deux litres d'eau, garde son activité durant une semaine. La date de la préparation doit être inscrite sur la bouteille.

B. Risques toxiques et chimiques

Les produits chimiques sont définis selon dix risques, pour lesquels il existe un étiquetage spécifique :

Xi irritant (méthylmétacrylate)

Xn nocif (xylènehydroquinone)

T toxique      (formol)
T + très toxique    (cyanure)
F facilement inflammable   (toluène)
F+ extrêmement inflammable   (éther)
O comburant (qui entretient la combustion) (permanganate de K)

E explosif    (acide picrique)
C corrosif     (acide chlorhydrique, acide nitrique)
N dangereux pour l'environnement  (ammoniaque)

Des tableaux édités par l'industrie chimique, indiquent la classification du produit et des conseils en cas d'accident, mais 
chaque laboratoire doit avoir des protocoles écrits, une conduite à tenir, en cas d'accidents impliquant les produits utilisés dans le laboratoire, surtout pour les plus graves (projection d'acide, inhalation massive de toxique) ou pour les plus courants (risques du formol, du toluène, produits explosifs, inflammables).

B.1. La toxicité du Formol

Le formol exerce une activité nécrosante directe sur la peau et les muqueuses, directement liée à son action de fixateur. Ce produit est connu pour provoquer des affections respiratoires et cutanées, toxiques et allergiques. Par ailleurs il est suspecté de favoriser l'apparition de cancer. Sa nocivité s'exerce déjà en dessous du seuil de perception olfactive.

Pour éviter la dispersion des vapeurs de formol, celles-ci doivent être captées à la source. Une aspiration puissante, s'exerçant à dix à vingt centimètres au dessus (ou en dessous pour certaines tables spécialement équipées) doit être branchée dès qu'un récipient contenant du formol est ouvert. C'est en couche mince (formol répandu sur une paillasse) qu'il se vaporise le plus rapidement.

Il faut éviter le contact direct entre résidu formolé et eau de Javel (vapeurs toxiques).

Un laboratoire d'Anatomie Pathologique ne doit pas sentir le formol. Il est toxique avant qu'on ne le sente.

C. Le risque d'incendie

Partout présent dans un laboratoire d'Anatomie Pathologique, il est surtout important autour de la paraffine et des alcools. Il est à son maximum dans l'aire de l'automate à inclusion, favorisé par les courts-circuits que provoquent les coulures de paraffine qui s'insinuent entre les contacts.

Tout laboratoire doit posséder des dispositifs d'étouffement du feu. Attention

Couverture, bouteille de neige carbonique, etc., doivent être disponibles à proximité immédiate des automates et être utilisés à la moindre alerte.

 

 

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